Le corps est notre premier langage et témoigne de notre unité psychosomatique innée, car c'est par lui que nous avons communiqué dans notre petite enfance, avant d'avoir "les mots pour le dire" et il a conservé les traces des premières expériences affectives dans lesquelles nous avons baigné.
Dépositaire de notre mémoire, de nos angoisses mais aussi de nos attentes et nos rêves, il peut alors exprimer, sous forme de somatisations, l'histoire de ces rencontres primordiales, raconter l'empreinte de nos relations précoces.
C'est à cette dimension archaïque que s'intéresse la psychosomatique, ainsi qu'à la participation du psychisme dans l'émergence des troubles somatiques.
L'éclairage des évènements de vie et de notre vécu infantile nous permet, toujours, de nous repérer au sein de notre propre histoire. Et si, dans le présent, nos blocages sont souvent la réactualisation ou l'accumulation de problématiques anciennes, ce travail d'association et de liaison nous redonne une position de sujet et notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive.
Je m'appuie donc aussi sur l'éprouvé corporel et émotionnel, que je peux soutenir et favoriser à travers des médiations, comme la relaxation analytique par exemple, ou d'autres processus de symbolisation.
Ce cheminement remet en mouvement une mobilité psychique, quand nous avions l'impression pesante d'éternelles répétitions.
En même temps qu'elle nous soutient, l'approche psychanalytique et psychosomatique nous aide bien à dénouer et retisser autrement les fils de notre vie.
Une vie à créer, inventer, plutôt qu'à subir, et loin de tout déterminisme...